Zone de Texte: Regard sur Saint Pierre          Bienvenue sur le site de la commune de SAINT PIERRE D’ALVEY  P4
    Notre village

En face, il y a les montagnes du Chat et de l’Epine, que LE FAROU couronne parfois de nuées effilochées, et plus loin, la Chartreuse avec le Granier.

En dessous, dans la vallée, il y a, à quelques kilomètres au nord, la ville de Yenne avec le Rhône, et au sud, celle de Novalaise avec le lac d’Aiguebelette.

Notre position élevée (entre 400 et plus de 800 m d’altitude) nous vaut parfois la neige au printemps mais nous évite souvent le brouillard.

Neige de mars vers le mont Chaffarou

Notre commune est située dans l’Avant-Pays Savoyard, dans les pentes sous Chaffarou et Mont Tournier.

Elle est rattachée au canton de Yenne.

C’est une commune rurale de 770 ha avec comme activités principales l’élevage laitier et l’exploitation du bois.

284 personnes habitent à Saint Pierre en 2014 et ce nombre modeste renforce la convivialité du village.

 

Le site, entouré de montagnes, offre des paysages remarquables, entretenus par les activités agricoles

           Notre village est Savoyard, bien que séparé de Chambéry par la barrière montagneuse du Chat, de l’Epine et du mont Grelle. François 1er la franchissait paraît-il autrefois par le sentier risqué et aventureux du col St Michel pour rendre visite à sa mère, Louise de Savoie. De nos jours, il ne faut que 20 minutes par l’autoroute pour atteindre la préfecture, ou 35 mn en passant par le tunnel du Chat . Une bonne part des San-Pierrans travaille donc dans le bassin Chambérien. Il y a sept exploitations agricoles, et quelques artisans.

 

           Néanmoins, les échos rebelles de la chanson du populaire contrebandier Mandrin retentissent encore certains soirs.

 

           La population se diversifie, rajeunit, et le secteur agricole n’est pas en reste.

 

           Vous dire que cela fait renaître épiceries, quincailleries , marchands de journaux ou autres commerces de proximité serait mentir, mais qui sait, dans le futur?

 

           Au centre du Chef Lieu, trône l’église néo-gothique refaite au XIX ème siècle; les dernières rénovations ont été effectuée sous le mandat de Gilbert GRANDJEAN en 2000 et  2006

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Grange en pisé vers Oncieux

Le village

Le patrimoine, c’est aussi la mémoire savoureuse des anciens du pays.

Un passé composé très présent : toits raides à deux pentes, ardoises, tuiles écailles, échelles de ramoneurs, murs de calcaire, de molasse ou de pisé, ustensiles d’autrefois ...

Boîte à cendres (récupérées autrefois pour la lessive). Le bac à grille au dessus contenait les braises

Pierre d’évier

Pierre à gruau

D’après les écrits de Lucien LAGIER BRUNO:

 

Le village se nommait St Pierre d’Arvey en 1729, puis St Pierre d’Alvay en Savoye en 1732, puis simplement Val d’Arvey sous la révolution

 

En 1838, la commune comptait 558 habitants, 248 en 1936 mais plus que 121 en 1975. Actuellement ce nombre est en augmentation avec 284 habitants recensés en 2014. En 1980, il y avait 22 exploitations agricoles, en 2014 on en compte 5 à plein temps et deux en activité double

Molasse

Calcaire

La mémoire des anciens et du savoir faire

Cuisson du pain au four des Tardys.

Le rempaillage des chaises, paniers et vannerie par Marc THUILLE

 transport et sciage d’une bille à l’ancienne scierie remise en fonctionnement pour un jour par Michel CLERC et les amis du village.

Les skis bois de Jean Louis Tardy ... et ses bateaux

L’affouage, une pratique ancestrale

     L'affouage est par définition un droit accordé aux habitants de prélever du bois des forêts communales en vue de se chauffer.

     D’après Wikipedia, le mot "affouage" date du XIIIe siècle et vient du verbe d'ancien français "affouer" = chauffer, de même racine que foyer. En pratique, les coupes affouagères sont attribuées par les mairies sous le contrôle de l’ONF qui jalonne les parts et détermine le bois à abattre. Les règles générales régissant cette activité sont décrites dans  le Code Forestier Français (consultable sur internet).

     A saint Pierre autrefois, l’affouage répondait à une nécessité vitale d’exploitation du bois (chauffage, cuisine, construction) ; c’était un droit mais aussi un devoir solidaire (entretien des chemins et espaces forestiers, alimentation des besoins collectifs, écoles, paroisse, pain...). Les coupes étaient basées sur une repousse du bois en 30 ans; il y avait donc une coupe par an. Jusqu’en 1960, la coupe se faisait en commun dans la montagne, avec participation de tous les foyers du village, à l’exception du Carrel, qui coupait au Carrel. Le garde forestier décidait quels bois et taillis devaient être coupés. Il notait aussi les jours de présence et tenait les comptes des jours dus.

      Le garde a été par la suite remplacé par un responsable communal (comme Léon Magnin ou Raymond Reveyron), qui rythmait de sa corne le travail des hommes et les pauses pique nique.

      Le chantier durait environ 10 jours en hiver, pour une coupe de trois hectares environ, dépendant de la nature du bois. Seules, les ronces étaient brûlées sur place; les fagots de petit et moyen bois ainsi que les fûts de bois à scier étaient répartis en lots numérotés et attribués par tirage au sort entre les participants, plus le curé et les écoles.

       Les fagots de petit bois servaient entre autre à chauffer les fours pour cuire le pain, c’est encore le cas actuellement à l’occasion des fêtes du village.                                           d’après Pierre Rubod jan 2011

De nos jours à Saint Pierre, l’affouage n’a plus le même caractère obligatoire. Les habitants intéressés s’inscrivent avant fin novembre auprès de la mairie; chacun reçoit un lot sur pied tiré au sort, charge à lui de réaliser la coupe dans un délai de deux ans maximum. Il va sans se dire que c’est un travail de bucheronage réservé à des personnes habituées et outillées en conséquence.

Les lots sont préparés avec le concours de l’ONF qui détermine ce qui doit être coupé en fonction des besoins d’entretien des bois communaux. Pour plus d’information, il faut contacter la mairie.

   Pour plus d’information sur l’affouage des années 50-60 à St Pierre, voici un extrait d’un document réalisé par Yvette Rubod suite à l’écoute patrimoniale.

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La préparation des fagots pour la cuisson du pain à la fête du four de Saint Pierre.

Deux tilleuls célèbres

      Sur la place devant l’église, il est un arbre, un grand tilleul qui est le dernier témoin d’un temps qu’aucun vivant aujourd’hui n’a connu; parfois, je rêve qu’il peut nous raconter ce qu’il a vécu.

      Planté en 1860 pour commémorer le rattachement de la Savoie à la France, il a connu construction de la nouvelle mairie-école en 1884, qui est notre actuelle mairie. Il a vu disparaître l’ancien presbytère en 1886. Ce bâtiment placé devant l’église, servait de mairie et d’école. Une partie des pierres de la démolition devait servir à clore le nouveau cimetière. L’ancien qui était à côté de l’église, a été déplacé mais plus tard.

        Ce tilleul a connu la construction de la fontaine sur le coté Est de la mairie, en 1900; c’était le seul point d’eau de l’école à l’époque et le début d’une évolution liée au progrès. Puis il y a eu la grande Guerre et ses sacrifices, commémorés par la construction du monument aux morts achevé en 1923, à l’emplacement de l’ancien presbytère.

         Le grand tilleul a connu aussi les premiers engins motorisés, la seconde guerre  mondiale, et sa mémoire vivante rejoint celle des hommes et des premières photos, annonciatrices de la révolution par l’image, aux capacités infinies de souvenirs mais aussi d’oubli, excès de biens nuit...

En 1989, à l’occasion du bicentenaire de la révolution Française, Grand Tilleul a assisté à la plantation de l’Arbre de la Liberté, Petit Tilleul, au sud du Presbytère non encore rénové. Petit Tilleul semble bien se plaire, et contemple les gamins barboter dans la piscine devant le presbytère et ses façades toutes neuves. Grand Tilleul ne lui fait pas d’ombre et est certainement heureux de cette vie qui continue. Il doit souhaiter que cela dure encore quelques temps en ce qui le concerne au moins, et nous aussi. Que ces tilleuls soient préservés de la maladie et du reste, et qu’ils conservent une petite place dans la mémoire des hommes.

 

Un grand merci à Maurice MAGNIN, dont les travaux d’historien ont permis cette reconstitution. Un grand merci également à Nadine et Jean VEUILLET qui ont réuni les documents utiles et ont contribué à réaliser cet article                                                                                                                                                              

                                                                                                                                                                                                                                                                          PHG Février 2009

Plan du chef Lieu vers 1880 (Archives Départementales, M. Magnin)

Léquipe municipale plante l’arbre de la Liberté en 1989, un petit tilleul. Jeunes ou moins jeunes, vous reconnaîtrez facilement les San Pierrans présents.  Derrière, le presbytère avant sa rénovation.

Grand Tilleul en 2004, témoin infatigable des fêtes San Pierranes

 

le 17 novembre par une belle journée d’automne, les bénéficiaires d’une coupe de bois se sont retrouvés à la montagne au dessus de l’ancienne meulière. Gérard Reveyron responsable de la coupe avait rencontré auparavant le garde des eaux et forets pour le repérage de la coupe de cette année. Armés d’un décamètre, d’un « goua », d’un aérosol orange nous avons délimité les lots. Ensuite par le truchement du chapeau de Gérard nous avons procédé au tirage au sort des lots. Tout est en place  pour procéder en bonne et due forme à la coupe du bois qui nous chauffera toute l’année. Six lots ont été attribués cette année. Rappelons que tout habitant de la commune possédant une cheminée qui fume peut bénéficier d’un lot.   YR

et aussi des traditions, une histoire

Les travaux agricoles sont de plus en plus mécanisés, mais les rudes conditions d’un passé proche sont encore dans les mémoires.

Affouage 2012